Nous poursuivons notre série de posts sur l’installation de SONAR avec, cette semaine, un article consacré à l’installation de Oracle.
Pourquoi Oracle ? Pourquoi pas une base de données Open Source telle que MySQL, très largement répandue ?
Tout simplement parce que, encore une fois, notre objectif est de permettre à des personnes sans un profil technique avancé d’installer une plate-forme d’analyse de la qualité applicative avec SONAR. Et ces personnes travaillent souvent dans des entreprises où Windows et Oracle sont très répandus.
De plus, si un MySQL est assez simple à installer et la documentation ou bien les tutoriaux assez faciles à rencontrer, ce n’est pas le cas de Oracle. Bien des paramètres à choisir sont assez obscurs, et de plus, il est fréquent qu’une erreur dans l’installation se traduise par une version instable impossible à récupérer. Ce qui suppose d’effectuer une désinstallation complète et Oracle est encore pire à désinstaller qu’à installer !
Nous allons donc voir chaque étape pas à pas et, comme pour les articles précédents, avec toutes les illustrations pour éviter toute erreur. Ce post va donc être très long, et ne traitera que de l’opération d’installation. La validation et l’utilisation de Oracle seront abordés dans un prochain article.
Prenez donc bien le temps de tout parcourir et de réfléchir si certains des paramètres que vous souhaitez utilisez pour votre installation seront différent des miens (la langue, par exemple).
Ah oui, j’allais oublier, la version de Oracle que nous allons installer est un Oracle 11gR2. Vérifiez bien au préalable dans la documentation d’installation de SONAR quels sont les versions supportées.
Download de Oracle
Il vous faudra disposer d’un compte afin de pouvoir télécharger Oracle, tel que celui que vous avez déjà créé pour installer un JDK,
Une fois connecté avec votre compte, vous pouvez accéder à différents downloads de Oracle depuis cette page : http://www.oracle.com/technetwork/database/enterprise-edition/downloads/index.html.
Dans cette page, nous allons choisir la version 32 bits pour Windows. Je vous recommande de ne pas prendre la version 64 bits car il existe plein de logiciels, comme par exemple ceux que vous pouvez trouver pour naviguer dans une base de données Oracle, qui ne fonctionnent qu’en 32 bits. Et sauf à installer une plate-forme SONAR partagée sur un serveur, une version 32 bits est suffisante pour votre environnement personnel, comme un laptop par exemple.
Il vous faudra cocher le bouton ‘Accept License Agreement’ afin de télécharger les deux fichiers zippés correspondant à l’installation de Oracle.
Attention : il vous faut ensuite dézipper ces deux fichiers dans un même répertoire. Donc:
- Télécharger chaque fichier dans un même répertoire.
- Décompresser chaque zip dans ce même répertoire et non pas chacun dans son propre répertoire.
Sinon, Oracle démarrera l’installation sans vérifier qu’il est incomplet, sera obligé de s’interrompre, et vous vous retrouverez dans la situation très délicate de devoir procéder à une désinstallation complète de Oracle, avec diverses manipulations très précises mais non documentées.
Dans l’exemple ci-contre, j’ai téléchargé les deux fichiers compressés d’installation (‘win32_11_gR2_database_1of2,zip’ et ‘win32_11_gR2_database_1of2,zip’) dans un même répertoire ‘Oracle’. Et je les ai décompressés dans ce même répertoire, ce qui a eu pour effet de créer un dossier ‘database’.
C’est depuis ce dossier que nous allons pouvoir débuter notre installation.
Installation de Oracle
Positionnez-vous dans ce répertoire ‘database’. Vouz devez trouver un fichier ‘setup.exe’ qui permet de lancer l’installation de Oracle :
Double-cliquer cet exécutable : une fenêtre DOS s’ouvre avec l’Universal Installer de Oracle. Noter que celui-ci reconnaît immédiatement la langue ‘spanish’ sur mon poste.
Puis la fenêtre suivante apparaît, avec l’interface d’installation d’Oracle, composée de différents liens dans la barre gauche de l’écran, correspondant à différentes vues à parcourir. Nous allons examiner chacune d’entre elles successivement.
Dans la première de celles-ci, Oracle demande de rentrer une adresse de courrier électronique, afin de bénéficier d’annonces de mise à jour ou de sécurité. Si nous ne souhaitons pas recevoir de ces courriers, il suffit d’activer le bouton ‘Next’ ou ‘Suivant’ (ou ‘Siguiente’ dans l’exemple ci-dessus).
Dans l’écran suivant, nous allons choisir la première option d’installation complète (software + base de données).
La seconde option concernera l’installation seule du software Oracle, pour accéder à une base de données déjà existante, sur un serveur en réseau par exemple.
La troisième option serait utilisée pour une mise à jour ou un upgrade.
Dans l’écran suivant (‘System Class’ ou ‘Clase de Sistema’), nous allons choisir la seconde option, d’installation d’un serveur, et non pas simplement d’une version ‘Desktop’. Pourquoi ? Pour deux raisons :
- Afin de bénéficier de plus d’options, notamment dans le paramétrage de la base de données.
- Parce je disposerai ainsi d’une installation Oracle semblable à celle de n’importe quel client ou entreprise, et donc serai en mesure de lui indiquer comment procéder ou d’effectuer toute opération (paramétrage, test, mise-à-jour, installation, etc.) dans les mêmes conditions que celui-ci.
Remarquez le petit point d’interrogation à gauche du radio-bouton, pour afficher une aide en ligne décrivant (succinctement) cette option.
Cela dit, nous n’allons quand même pas installer un Oracle en cluster. Donc nous gardons la première option cochée dans l’écran suivant.
Dans l’écran suivant (‘Install Type’), nous allons choisir la seconde option d‘installation avancée (‘Advanced Install’). J’aime bien savoir ce que j’installe.
Dans l’écran ‘Product Languages’, les languages disponibles sur notre poste sont déjà pré-sélectionnés.
Nous allons choisir l’installation d’une édition ‘Enterprise’, pour les mêmes raisons que précédemment : ce sera cette édition qui me permettra le plus d’option et que je trouverai également chez tout client.
Cliquer sur le bouton ‘Select Options’ pour ouvrir la fenêtre suivante. En fait, pour une installation sur notre portable, nous n’avons besoin d’aucune des options suivantes, qui sont plutôt des options d’administration (partitioning, securité, etc.). Donc activer le bouton ‘De-Select All’, puis ‘Ok’.
Point important : où souhaitons-nous installer Oracle ?
J’ai créé un répertoire ‘C:\ORA11’ sur mon disque dur, dans lequel je souhaite que Oracle s’installe. Le logiciel lui-même sera installé dans ce répertoire, sous un dossier ‘dbhome_1’.
La notion de ‘DBHOME’ est très importante avec Oracle, qui va l’utiliser comme variable d’environnement (et le mettre partout, dans le path, la registry, etc.). Si vous avez plus d’une installation Oracle (ou un Oracle Forms), vous aurez plusieurs ‘DBHOME’ dont la gestion peut s’avérer complexe, voire conflictuelle. Et si vous devez chercher sur Internet une solution à tout problème, ou demander de l’aide à un DBA Oracle dans votre entreprise, on vous demandera fréquemment où est votre ‘DBHOME’. Et si vous produisez un quelconque fichier, de config ou de log, avec ce ‘dbhome_1’, tout le monde comprendra à quoi cela correspond.
Donc nous allons laisser ce ‘dbhome_1’ par défaut.
Dans l’écran suivant, nous laissons cochée la première option correspondant à une classique base de données transactionnelle :
L’écran suivant nous demande de saisir le nom de la base de données que nous allons créer. L’option par défaut ‘orcl’ sera comprise par tout le monde mais présente l’inconvénient de ne pas indiquer la localisation de cette base de données. Comme je vais parfois être amené à travailler depuis mon poste sur une base de données Oracle distante, sur un serveur, ainsi que sur ma propre base de données locale, je vais nommer cette dernière du nom de mon poste de travail (JP) suivi de ORA11 pour indiquer la version d’Oracle concernée. J’ai ainsi un nom de base de données avec une dénomination un peu plus explicite, sans être non plus complètement ésotérique.
L’écran suivant permet de saisir tout un ensemble d’options, comme certains paramètres mémoire de Oracle, pour optimiser la performance de la base de données.
Nous allons laisser toutes les options sélectionnées par défaut, mais notez néanmoins que vous pouvez modifier le jeu de caractères utilisé par la base de données, dans le second onglet. La recommandation de SONAR est d’utiliser un jeu de caractères Unicode UTF8.
Dans l’écran suivant, nous allons laisser l’option par défaut active, sans nécessiter de notification par email.
L’écran suivant nous permet de spécifier où seront stockés les fichiers correspondant à notre base de données (et donc nos données). Nous pouvons laisser le répertoire par défaut ‘oradata’ qui sera localisé dans le répertoire Oracle que nous avons précisé précédemment.
Notez que pour une installation en réseau, on indique parfois un disque dur spécifique pour ces données, distinct de celui où seront installés le logiciel Oracle lui-même. Par exemple, un disque C: de taille limitée avec les logiciels et un disque D: plus important et plus performant, pour la base de données et le stockage du code que vous allez analyser.
Nous ne souhaitons pas de copie de sécurité et de backup automatique. Nous effectuerons nos propres backups manuellement.
Dans l’écran suivant, nous allons spécifier un password unique pour les différents administrateurs possibles de la base de données. Nous allons (presque toujours) utiliser l’admin ‘SYSTEM’ pour gérer notre base de données, mais comme cette opération est peu fréquente, j’ai tendance à oublier son password. Donc j’ai pris l’habitude de créer un password du même nom que l’utilisateur, soit ‘system’ (en minuscules).
Oracle m’indique que ce password ne remplit absolument pas les règles basiques de sécurité, mais comme il s’agit d’une base de données personnelle sur un poste local et pour des données non confidentielles, ce n’est pas un problème dans mon cas.
Ouf. Oracle commence à s’installer. En fait, à vérifier qu’il a bien tout ce qu’il faut pour s’installer:
Il est possible d’afficher le détail des opérations en cours.
Oracle vient avec sa propre JVM (voir notre post sur installer un JDK dans l’hypothèse oú vous ignorez ce qu’est une Java Virtual Machine).
Autoriser l’accès à travers le Firewall Windows en activant le bouton ‘Allow access’.
Une fois l’installation du logiciel Oracle effectuée, c’est au tour de la base de données de se créer :
Toute cette installation prend un certain temps, puis enfin :
Notre installation s’est déroulée correctement. Oracle nous indique l’adresse de la console d’administration. Notez la bien car nous en aurons besoin lors de nos prochaines opérations avec Oracle, qui feront l’objet d’un prochain post.
A bientôt !
Cette publication est également disponible en Leer este articulo en castellano : liste des langues séparées par une virgule, Read that post in english : dernière langue.